Comment choisir son antifouling ?
Octobre 2025

Depuis 1993, AGL Marine est un distributeur de peintures marines au service des professionnels du nautisme, intervenant pour la construction de bateaux, la réparation & la maintenance.
En fin de saison, l’application d’un antifouling sur votre bateau n’est pas une simple formalité : c’est une étape clé pour protéger la coque pendant toute la saison de navigation.
Le début d’automne est donc la période idéale pour planifier le traitement antifouling en vue de la saison prochaine.
Le choix de l’antifouling doit être réfléchi. Il dépend du type de coque, du milieu de navigation (eau douce ou eau salée) et de la fréquence d’utilisation du bateau. Certains produits offrent une protection longue durée, tandis que d’autres sont adaptés à des besoins plus spécifiques mais nécessitent un entretien régulier. Sélectionner le bon antifouling garantit une reprise de la navigation en toute sérénité, en minimisant l’entretien en début de saison.
Qu’est-ce qu’un antifouling ?
L’antifouling est un revêtement technique appliqué sur la coque d’un bateau pour limiter l’adhérence des organismes marins tels que les algues, coquillages ou balanes. Ces dépôts, appelés « fouling », peuvent nuire aux performances du bateau en augmentant la traînée, la consommation de carburant et l’usure de la coque.
Spécifique aux œuvres vives, l’antifouling est bien plus qu’une simple peinture : il constitue une véritable barrière protectrice qui préserve la performance, la durabilité et la sécurité du bateau, tout en facilitant son entretien saison après saison.

Pourquoi utiliser un antifouling ?

Utiliser un antifouling adapté est primordial. En protégeant les parties immergées de la coque contre la prolifération d’algues et de coquillages, il permet d’éviter la diminution de l’hydrodynamisme, la surconsommation de carburant, la perte de manœuvrabilité, les difficultés de nettoyage et d’entretien, l’augmentation du poids du bateau, une esthétique douteuse ainsi que l’introduction d’espèces invasives pouvant coloniser la coque.
Les différents types d’antifouling
Il existe 3 technologies principales d’antifouling : matrice dure, matrice érodable et copolymères auto polissant (SPC).
Pour une application optimale, il est essentiel de choisir son antifouling en fonction du type de bateau et de la fréquence de navigation. On distingue également les antifoulings mono-composant et bi-composants.
Antifouling à matrice dure
L’antifouling à matrice dure contient une résine insoluble dans l’eau et un taux élevé de biocides à base de cuivre, assurant une diffusion constante et une grande durabilité.
Il est particulièrement recommandé pour :
- Les bateaux naviguant à plus de 25 nœuds,
- Les bateaux qui échouent régulièrement,
- Les bateaux à flot dans des zones à forts courants.
Solide et durable, ce type d’antifouling protège efficacement la coque contre les micro-organismes, même dans des conditions extrêmes de vitesse, de courant ou d’échouage, sans se déposer dans la vase.
Antifouling à matrice érodable
L’antifouling érodable est composé d’une résine soluble fortement chargée en biocides, qui s’érode progressivement lors de la navigation, libérant les biocides au fil du temps. L’érosion dépend de la vitesse du bateau et de l’intensité des courants : plus le bateau va vite, plus le film s’use rapidement.
L’avantage majeur de ce type d’antifouling est qu’il évite l’accumulation de couches d’anciens traitements, supprimant le besoin de ponçage à chaque carénage et permettant un gain de temps et d’énergie.
Il est particulièrement adapté aux :
- Bateaux naviguant à moins de 25 nœuds (certaines exceptions jusqu’à 40 nœuds),
- Bateaux de plaisance utilisés régulièrement.
Antifouling SPC
L’antifouling SPC (Self-Polishing Copolymer) quant à lui réagit chimiquement avec l’eau pour diffuser ses principes actifs de manière continue. Son usure est régulière et peu influencée par la vitesse ou les courants, garantissant une protection efficace même lorsque le bateau reste au port ou au mouillage. Selon l’épaisseur appliquée, il peut protéger la coque jusqu’à 24 mois.
Il est particulièrement recommandé pour :
- Les bateaux effectuant de longs voyages ou le tour du monde,
- Les bateaux naviguant dans des eaux froides ou chaudes,
- Les bateaux restant longtemps statiques au port ou au mouillage.
Nos antifouling respectueux de l’environnement
Les technologies d’antifouling évoluent rapidement pour répondre à un enjeu majeur : protéger les coques tout en limitant l’impact sur les écosystèmes marins.
Plusieurs solutions innovantes permettent aujourd’hui de concilier performance et respect de l’environnement.
- Revêtement au silicone : Ces revêtements proposés par les marques SEAJET et HEMPEL, créent une surface extrêmement lisse qui empêche mécaniquement l’adhérence des organismes marins. Sans biocide, ils ne libèrent aucune substance chimique dans l’eau et facilitent le nettoyage de la coque. Ce type de produit est idéal pour les bateaux qui restent longtemps au port ou au mouillage.
- Antifouling sans biocide : Les antifoulings sans biocide représentent une alternative écologique aux revêtements traditionnels, car ils n’emploient aucun produit chimique nocif pour l’environnement. La gamme Ecorange proposée par SEAJET permettent ainsi de réduire l’impact sur les écosystèmes marins. Ces revêtements empêchent efficacement les organismes aquatiques de s’accrocher durablement à la coque et à l’hélice, facilitant leur détachement naturel.
- Antifouling utilisant le biocide Econea® de SEAJET : Cette gamme combine performance et responsabilité écologique grâce à l’utilisation du biocide Econea®, spécifiquement conçu pour être efficace contre les organismes marins tout en présentant une toxicité réduite pour les espèces non ciblées. Elle offre ainsi une protection durable tout en limitant l’impact sur les écosystèmes marins sensibles.
Adopter un antifouling écoresponsable, qu’il soit au silicone, sans biocide ou utilisant des solutions innovantes comme Econea®, permet de protéger efficacement la coque tout en préservant la biodiversité marine.
C’est un choix stratégique pour les plaisanciers et professionnels souhaitant allier performance, durabilité et respect de l’environnement.
Quelle quantité d’antifouling est nécessaire pour mon bateau ?
Avant la pose de l’antifouling, il convient de déterminer avec précision la quantité de peinture à utiliser. Il est nécessaire de connaître la surface à couvrir, le nombre de couches nécessaires et le pouvoir couvrant de l’antifouling choisi. Le nombre de couches et le pouvoir couvrant sont indiqués sur la notice ou le pot du produit.
Le nombre de couches et la pouvoir couvrant nécessaires sont indiqués sur la fiche technique ou le pot d’antifouling que vous choisirez.
Astuces :
- Appliquer une couche supplémentaire sur les bords d’attaque, la flottaison, les embases, quilles et safran. Les fortes turbulences auxquelles sont soumises ces zones provoquent une usure prématurée de l’antifouling.
- Utilisez toujours la quantité spécifié d’antifouling. Un manque d’épaisseur peut provoquer l’apparition prématurée de salissures, et un coût élevé de mise au sec en milieu de saison.
- Surface des œuvres vives d’un voilier (quille fine) :
Long.Flot X (B+T) X 0.50 = surface des œuvres vives
- Surface des œuvres vives d’un voilier (quille bouchain) :
Long.Flot X (B+T) X 0.75 = surface des œuvres vives
- Surface des œuvres vives d’un bateau à moteur :
Long.Flot X (B+T) X 0.85 = surface des œuvres vives
*Long.flot = Longueur à la flottaison / B = Bau (longueur maximum) / T = Tirant d’eau (à la base de la quille)
Comment appliquer son antifouling ?
Avec le temps, la coque de votre bateau s’encrasse. Une fine couche d’organismes marins s’y fixe, ce qui augmente la traînée et fait grimper la consommation. L’antifouling forme une barrière protectrice qui limite ce phénomène.
Selon votre zone de navigation (eau douce, mer chaude, port, etc.), vous choisirez un antifouling adapté
Étape 1 : Vérification de la carène
- Sortez le bateau de l’eau.
- Inspectez et nettoyez soigneusement toutes les parties immergées de la coque.
Etape 2 : Nettoyage
- Effectuer un nettoyage haute pression afin d’éliminer tous les contaminants solides.
- Prévoir un ponçage dans les cas suivants : changement d’antifouling ou de technologie, si le revêtement est endommagé revenir jusqu’au substrat.
Étape 3 : Équipement et protection
Portez des équipements de protection individuelle : gants, masque et combinaison.
L’antifouling contient des substances chimiques pouvant être nocives pour la santé, il est donc essentiel de se protéger.
Étape 4 : Masquage
Délimitez la ligne de flottaison avec du ruban de masquage pour protéger les zones non concernées.
Étape 5 : Application du primaire
Si vous changez de type d’antifouling ou si l’ancienne couche est fortement endommagée, appliquez un primaire d’accrochage ou d’isolation compatible. Cela renforcera l’adhérence du nouvel antifouling et offrira une meilleure protection à la coque.
Étape 6 : Application de l’antifouling
- Mélangez soigneusement le produit pour obtenir une consistance homogène : les particules de biocide ont tendance à se déposer au fond du pot.
- Si nécessaire, diluez légèrement avec un diluant recommandé, en respectant la fiche technique.
- Utilisez un pinceau pour les zones difficiles d’accès et un rouleau à poils courts pour les grandes surfaces.
- Suivez scrupuleusement le nombre de couches indiqué par le fabricant.
Étape 7 : Retrait du masquage
- Vérifiez qu’aucune zone de la coque n’a été oubliée.
- Retirez le ruban de masquage avant que la peinture ne sèche complètement afin d’éviter les éclats.
- Respectez les temps de séchage indiqués dans la fiche technique du produit avant la mise à l’eau.
Comment entretenir son antifouling ?
L’entretien de l’antifouling se fait avant chaque saison de navigation, selon le type d’antifouling utilisé : saisonnier 6 mois, classique 12 mois et haute de gamme 24 mois et selon le nombre de couches.
Entretien pendant la saison
Effectuer un nettoyage léger à l’éponge si nécessaire dans l’eau pour enlever les salissures adhérentes ou naviguer quelques heures avec le bateau afin nettoyer la carène et rendre l’antifouling performant.
Ce nettoyage manuel doit être fait en cas de nécessité car une trop forte abrasion risquerait d’endommager le film de protection crée à la surface de l’antifouling et de ralentir son processus de libération des biocides.
💡Pour plus d’informations :
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